Il fait froid.
Il fait nuit de plus en plus tôt.
La soupe est revenue envahir nos repas.
On croule sous le boulot. (Si, si, nos vies sont chouettes)
Alors pour mettre un peu de magie dans ce quotidien morose, on a testé le skouattage des salles de spectacle parisiennes. Et franchement, ça marche plutôt pas mal... !
Y'en a pour tous les goûts, et même les bourses étudiantes y trouveront leur compte. Alors, c'est parti, on enfile son imperméable, on chausse ses yeux d'enfants et on fonce voir... :
- De la danse, avec TUTU des Chicos Mambos
L'affiche, que vous avez probablement croisé au détour du métro, ne laisse pas indifférent. Et grâce à Fanny, de Paris Pêle Mêle, j'ai pu aller voir l'avant première de ce spectacle. (je m'entraîne à avoir une vie de VIP).
Grande fan de danse, j'avoue avoir eu un peu peur les premières minutes : euuuuuuh, les gars déguisés en ballerines, ils vont se moquer du classique pendant deux heures?
Mais au lieu de ça, c'est un trésor d'humour, d'originalité qui se déploit sur scène. Du lac des cygnes, à "Danse avec les stars" en passant par le hip hop ou la danse contemporaine, les clichés sont est réinterprétés avec finesse, poésie, mais aussi technique.
La salle rit franchement, et ça, ça fait du bien.
2. De la comédie musicale, avec Le Bal des Vampires, à Mogador
De Mogador, je gardais un souvenir fabuleux du Roi Lion que j'avais vu il y a déjà quelques années.
Là encore, les décors, les costumes et la mise en scène sont vraiment époustouflants. Juste après Halloween, on est pile poile dans le thème en plus...
Les paroles des chansons ne sont pas à la hauteur d'un Starmania, mais elles rentrent dans la tête et on se laisse vite prendre à la magie du spectacle et de l'histoire, une fois chaussés nos yeux d'enfants. Si vous avez un ptit gnôme à portée de main, emmenez-le avec vous, ce sera encore mieux!
3. Du théâtre, avec Tartuffe
Le très attendu Michel Vuillermoz en Tartuffe ne nous déçoit pas, prêt à se mettre à nu (dans tous les sens du terme) pour son personnage. La merveilleuse Cécile Brune interprète Dorine et m'a quant à elle vraiment surprise. Premier rôle dans Phèdre au printemps dernier, sa performance m'avait pourtant laissé dubitative, parfois à côté du registre tragique de la pièce de Racine. Or, dans Tartuffe, elle nous émerveille par ses répliques tranchantes, justes et par sa voix rauque. Pour finir, le moins attendu, et pourtant le personnages le plus ambitieux et complexe à mon avis, Cléante, joué par Serge Bagdassarian, qui sous ses extravagants costumes et ses rondeurs de bon vivant rend justice à la raison et à la sagesse.
De retour à la Comédie Française, la pièce la plus jouée salle Richelieu n'a rien perdu de son charme. Je passe sous silence la beauté du théâtre pour me concentrer sur cette pièce qui après plus de 3000 représentations est toujours d'actualité. Le Tartuffe, ce faux dévot, au delà d'une critique de la religion remet au goût du jour des questions profondes autour de l'autorité, du pouvoir et de la structure familiale.
Une pièce très bien mise en scène par Galin Stoev, mais qui est surtout menée par trois de ses acteurs.
Le très attendu Michel Vuillermoz en Tartuffe ne nous déçoit pas, prêt à se mettre à nu (dans tous les sens du terme) pour son personnage. La merveilleuse Cécile Brune interprète Dorine et m'a quant à elle vraiment surprise. Premier rôle dans Phèdre au printemps dernier, sa performance m'avait pourtant laissé dubitative, parfois à côté du registre tragique de la pièce de Racine. Or, dans Tartuffe, elle nous émerveille par ses répliques tranchantes, justes et par sa voix rauque. Pour finir, le moins attendu, et pourtant le personnages le plus ambitieux et complexe à mon avis, Cléante, joué par Serge Bagdassarian, qui sous ses extravagants costumes et ses rondeurs de bon vivant rend justice à la raison et à la sagesse.
Maintenant, tenez vous prêts... Vous avez jusqu'au 16 février pour vous y rendre et éprouver je l'espère, la même émotion que moi pendant la représentation!
Par ailleurs, si vous hésitez, sachez que la Comédie Française propose des places de dernière minute pour les étudiants à un prix très abordable (de 6 à 16€ selon la catégorie, pour plus d'infos, rendez-vous ici ). A ce prix là, vous pourrez même voir Antigone, qui revient du 26 septembre au 2 décembre! (pour l'avoir vu en février dernier, ça vaut le coup, je dis pas ça parce que c'est ma pièce préférée hein!)
Culturellement vôtres,
&
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