La course rose: sport de combat (et d'émotion)



Je sais pas chez vous, mais ici d'habitude, le dimanche matin, le pyjama est de rigueur jusqu'à-le-plus-tard-possible (parfois jusqu'au soir, mais ça faut pas le dire). On ralentit le rythme des semaines qui donnent parfois l'impression de vivre avec la touche "avancer en accéléré" enfoncée en permanence, on profite du seul matin-cocon, et on traîîîîîîne. 

Bref, c'est dire s'il fallait une bonne raison pour sortir la marmotte qui sommeille en moi de (presque) bon matin.  Mais dimanche, la motivation était bien là. Après un petit déjeuner de princesses (il faut ce qu'il faut), ma maman et moi avons chaussé nos baskets, qui s'ennuyaient un peu depuis quelques temps... : on s'était inscrites à la course d'Odessa, contre le cancer du sein. 

Une envie de montrer qu'une fois cette saleté de maladie partie, la vie continue. Une envie de crier la guérison, d'être sûres que ca y est, elle pouvait le faire. Un défi aussi. Contre soi, ses propres limites, contre le cancer, pour la vie. Une pensée pour celles qui se battent encore, surtout. 


On a donc grimpé dans le métro : direction le chateau de Vincennes, sans vraiment savoir à quoi s'attendre en fait. De plus en plus de coureurs roses dans la rame, puis sur les trottoirs, partout. De 2 paires de baskets, on est vite passé à une dizaine, un millier, pour finir par atteindre les 22000 paires de jambes qui ont couru 5 kilomètres d'un même élan. 

Une très jolie philosophie: certains courent 10 kilomètres, d'autres 5. Certains marchent, certains foncent. Il y a des tous petits, des très vieux (qui nous ont doublées). Chacun fait ce qu'il peut.



 Il y avait énormément d'émotions: des milliers d'histoires, toutes un peu pareilles, qui nous ont amenées là. De l'espoir, des sourires, des regards qui se comprennent. Une énorme envie de dévorer la vie.

Il y avait aussi un très bel animateur de zumba (ça ne gâche rien !) pour l'échauffement, un chrono (dont tout le monde se fiche éperdument), des fonds récoltés pour la recherche et un sentiment d'être littéralement portée tout le long de la course.

Pour une première expérience, c'était vraiment fort: un joli moment de partage, un souvenir (déjà) bien gravé.

Et puis le rose, franchement, c'est chouette.





Ps: par peur de perdre l'appareil photo (et flemme de le trimballer), les photos ne sont pas de moi

Pps: n'hésitez pas à vous renseigner ici, pour avoir toutes les infos sur les prochaines courses.


2 commentaires :

  1. Parfait, vous avez bien fait, vous avez tellement raison, parce que oui, après "la vie continue"
    (larmesauxyeuxbonjour)

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  2. L'année prochaine je la fait :P

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