Sachez que si je ne poste pas de photo de moi en plein effort dans cet article, c'est qu'il y a une raison, une très bonne raison (mis à part le fait qu'il y a plus pratique qu'emmener son réflex dans une salle de sport).
Au bout de 45 minutes de cardio quasi non-stop, je n'étais pas belle à voir. (= écarlate, décoiffée et incapable de tenir debout).

Commençons par le début. Forest Hill, c'est une chaîne de 11 salles de sport assez immenses, dont la plus grande, la seule au coeur de Paris, est à Balard au coeur de l'Aquaboulevard (= plus grand centre aquatique d'Europe, piscine olympique et tout ce qui va avec).
Si on m'avait dit il y a un an, en bonne petite bobo pleine de clichés, que je finirai dans un cours collectif en salle ... je me serais bien marrée. Mais Sciences Po nous offrant des réductions assez impressionnantes sur l'abonnement annuel, j'avoue m'être laissée tenter. Le gros avantage, c'est que l'accès est illimité, et que le choix d'activités (de l'aqua-bike au cours de salsa) est assez impressionnant. Au delà du parc aquatique gigantesque et des milliers de machines en libre accès, Forest Hill propose également des cours accessibles à tous les adhérents, sans réservation préalable ni obligation d'assiduité. On peut donc tout tester, et les horaires sont assez attractifs.
Avec ma plus grande motivation, j'ai donc décidé d'enchaîner ce lundi un cours de sophrologie de 17h à 18h, et et celui d'"ACF" de 18h15 à 19h, dont l'objectif est "tonifier ; muscler ; affiner".
Après avoir passé une heure à me détendre et à apprendre à gérer ma respiration (je vous recommande ce cours si vous avez des problèmes de sommeil), je me suis ainsi retrouvée dans une salle immense, aux côté d'une centaine d'inconnus plus ou moins sportifs, mais tous aussi déterminés que moi à sculpter leur corps.

On se trouve alors propulsé à côté d'un tapis, un disque de poids à la main, devant un coach bodybuildé qui fait des petites blagues dans son micro (et oui, les clichés ont parfois la peau dure). La musique (du boum boum, mais qui passe très bien dans le contexte) démarre, et c'est parti pour l'échauffement. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. Monsieur muscle annonce très vite la couleur : l'objectif est de se surpasser, d'amener nos muscles à saturation, et d'entraîner notre endurance en profondeur. L'asthmatique que je suis commence à regretter son élan de motivation peut être un peu excessif, mais après tout, c'est maintenant ou jamais, et mes abdos me remercieront plus tard.
Le principe est simple : on fait tout en fractionné. Les sessions durent généralement deux minutes, fractionnées en exercices de 30 secondes chacun. Pas de pause, mais des temps de "récupération" ou on bascule sur des exercices plus softs (généralement, abdos sur le dos). Monsieur muscle a beau s'esclaffer dans son micro en disant qu'on est méga forts, il ne faut pas se mentir : C'EST DUR.
Mais pour chaque exercice, une solution de repli existe si vraiment on craque, le but étant de ne surtout pas s'arrêter. Je dirais que les premières "sensations de travail" (entendez là muscles qui hurlent) apparaissent à partir de la deuxième minute du cours.

Je recommande ce cours à tous les grands motivés, mais préparez vous mentalement à ce qui vous attend, et à l'escalier du métro juste après le cours, qui est plutôt difficile à assumer.
Une bonne expérience, donc, mais pas de tout repos.
Autorisez vous surtout une pause détente jacuzzi après ces efforts !


Le + : Si le côté "immensité" est au départ assez intimidant, on se prend vite au jeu et on oublie la peur du ridicule. C'est néanmoins plus sympa de le faire à plusieurs ; avec son copain ou entre ami(e)s !
Le - : Le côté très impersonnel : le coach est loin et l'interaction est de ce fait un peu compliquée.

Plus d'information sur les tarifs ici.